Saint-Nazaire et la Bretagne : un pas en avant, un pas en arrière ?
Cinq ans déjà ! 22 novembre 2019 : Le Conseil municipal de Saint-Nazaire examinait dans une atmosphère bienveillante aussi bien de la part du maire que de toutes les oppositions l’interpellation déposée par un militant nazairien de Bretagne Réunie.
Il faut dire que grâce à une mobilisation exceptionnelle de tous les CL plus de 2 500 signatures avaient été recueillies sur la seule journée du 26 mai 2019, jour des élections européennes. (3 650 en tout sur un mois pour 2 500 exigées en un an).
Dans son rapport d’introduction au débat l’adjoint au maire chargé du dossier faisait entre autres les déclarations suivantes sur deux des mesures demandées par l’interpellation :
– sur l’installation de panneaux présentant l’histoire de la ville : « L’obtention du label « Ville d’Art et d’Histoire » sera naturellement lié à un dispositif d’information sur l’histoire de notre cité ».
– sur l’installation de panneaux bilingues aux entrées et sorties secondaires de la ville : « Les entrées secondaires générant le plus de flux sont en cours d’installation ».
Sur sa lancée, Saint-Nazaire recevait, mi-décembre, à l’Hôtel de ville en présence de Lena Louarn (Vice-présidente du Conseil régional de Bretagne), le label « Ya d’ar brezhoneg ». Dans une ambiance bretonne au son de la bombarde et du biniou des musiciens du bagad de Saint-Nazaire, le maire, Monsieur David Samzun, expliquait : « Cette cérémonie célèbre l’obtention de la labellisation de la ville de Saint-Nazaire pour sa promotion du bilinguisme français-breton via la charte Ya d’ar brezhoneg qui signifie Oui à la langue bretonne, proposée par l’Office public de la langue bretonne ».
Ndlr : Ce qui prouve que lorsqu’il s’agit de l’OPLB la ville sait tenir ses engagements.
… Et le 14 février 2020, David Samzun signait le questionnaire présenté par Bretagne Réunie dans lequel il cochait la case « oui » devant trois propositions :
– Placer à nouveau clairement Saint-Nazaire en Bretagne sur tous les documents touristiques ;
– Mettre en place des plaques de rues bilingues Fr/Bzh comme à Nantes : avec la restriction manuscrite « Pas en totalité mais sur de nouvelles dénominations » ;
– Attribuer des noms de rues issus de l’histoire de la ville et/ou de la Bretagne.
Depuis, aucune des cinq propositions, pourtant approuvées par le Maire, n’a été mise en œuvre.
Bien au contraire la ville revenait début 2022 sur ses deux engagements les plus emblématiques et le recours accordé par le maire en 2023 pour revoir ce reniement inexpliqué n’a toujours pas été examiné par l’adjoint qui en était chargé, lequel a « d’autres priorités »
Pourquoi ?
À noter que l’envoi, à la demande de la ville, toujours en 2023 de la liste d’hommes et femmes liées à l’histoire de la Bretagne pour l’attribution de noms de rues ainsi que de celle des entrées secondaire de la ville à équiper d’un panneau bilingue n’ont toujours suscité aucune réaction.
Le Maire et son conseil semblent frappés d’amnésie au point de ne même plus mentionner l’interpellation citoyenne dans leur dernier courrier du 1er octobre dans lequel ils mettent en avant tout ce qu’ils font déjà pour la culture bretonne sans répondre à aucune de nos interrogations.
Patrick LECAT